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Benelli 254
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JH42
jmc964
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Benelli 254
Une mienne connaissance vient de me faire parvenir un petit texte relatif a sa belle moto , et m'a autorisé a vous dévoiler sa prose
Cela concerne la Benelli 250 a quatre cylindre : la 254 :
C’est dans les années soixante- dix (fameuse période !) que naîtra le projet d’une 250 quatre cylindres quatre temps chez Benelli.
Dès le début de cette décennie, De Tomaso, industriel argentin, rachète 85 % des parts de Benelli alors au bord de la faillite et relance une nouvelle gamme plus moderne, des 125 et 250 cc en 2 temps, les 350 et 500 4 cylindres en 4 temps, suivis par la 750 six cylindres.
C’est en 1975 que germe l’idée d’étoffer la gamme des 4 temps par le bas, en étudiant la possibilité de commercialiser une 250 quatre cylindres qui deviendrait, de facto, la plus petite cylindrée fabriquée de série à l’époque en quatre cylindres.
Mais le renouvellement complet de gamme et la relance de la marque avait coûté cher, il fallait donc produire cette nouvelle machine à moindre coût. La genèse de la machine va ainsi répondre à deux impératifs : une production industrielle en utilisant les chaînes existantes, tout en mettant à profit l’expertise de Benelli en matière de moteur 250 cc 4 cylindres.
Moto Guzzi s’apprêtait à ce moment-là à commercialiser une 125 4 temps 2 cylindres (voir photo 1) pour laquelle la chaîne de montage était prête. Allez hop ! Ni une ni deux, un petit joint-venture industriel entre les deux maisons, on garde le cadre et partie-cycle Moto Guzzi, on demande à Benelli de greffer deux cylindres supplémentaires au moteur, De Tomaso y va de sa patte pour le design novateur pour l’époque (usage de l’ABS, compteur compte-tours sur le réservoir, ligne très personnelle), on fait bouillir le tout sur la chaîne de production initialement prévue pour la 125 Guzzi, et on présente ainsi en 1975 le premier modèle de la lignée : la Moto Guzzi 254 (voir photo n° 2) ! A noter que le signe 254 n’indique pas la cylindrée, comme on pourrait le croire de prime abord, mais est le libellé contracté de 250 – 4 cylindres (la cylindrée exacte s’établit à 231,10 cc, comme le 2 cylindres 2 temps, essentiellement pour échapper à la « taxe de luxe » frappant à l’époque les machines de plus de 240 cc, en France notamment !)
La production va rapidement s’étoffer de la Benelli 250 Quattro (habillage spécifique à ce modèle, voir photo n° 3), suivie de la Benelli 254 (nouvelle décoration, tête de fourche, réservoir en alu sous le cache plastique et non plus en ABS, voir photo n° 4). Quelques modèles seront également commercialisés sous la marque Motobi, à l’initiative d’un frère dissident de la fratrie Benelli qui capitalisait ainsi ses succès en course (photo n° 5). A noter que Motobécane, importateur Benelli de l’époque,
décidera finalement de ne pas importer en France la 254 malgré ses qualités indiscutables (4 cylindres, 4 carbus, roues en alliage coulé, disque Brembo, 127 kgs, cadre guzzi), sans doute en raison de son prix (coût de fabrication tout de même élevé, notamment le moteur), de la concurrence des 2 temps japonais compétitifs et bien finis dont les jeunes motards du moment étaient friands, et sans doute aussi d’une certaine désaffection des motards français pour la cylindrée 250 à l’époque.
C’est bien au savoir-faire de Benelli en matière de moteur 250 quatre cylindres qu’il faut attribuer la paternité du moteur de cette moto. Il faut en effet se souvenir qu’avant la 2ème guerre mondiale (en 1939), Benelli avait déjà mis au point un 250 quatre cylindres 4 temps à compresseur et à refroidissement liquide qui développait 52 Ch et dépassait les 225 km/h à 10.000 tours ! (soit, dit en passant, plus de vingt ans avant qu’Honda n’engage une 250 4 cylindres en course). La 2ème guerre mondiale mettra en sommeil l’activité moto de la marque, et c’est en 1960 que Giovanni Benelli et Savelli, l’ingénieur en chef de l’usine, présenteront un nouveau et fabuleux moteur 250 : 4 cylindres, huit vitesses, 16.000 tours ! Ceux qui ont entendu Pasolini tourner avec s’en souviennent encore avec émotion, et c’est aux mains de Kel Carruthers que cette machine connaitra la consécration en 1969 en devant championne du monde, devant … les Japonais (of course) !
Alors, que donne à l’usage notre Benelli 254 « d’aujourd’hui », ce cyclo-sport de 127 kgs et près de 30 Ch qui ne bouge pas (cadre Guzzi), légère, petite, ramassée, merveille de miniaturisation moteur dont les 4 petits pistons prennent plus de 11.000 tours sans inertie comme une moto de course, dans un chant de grandes orgues distillé par les deux mégaphones qui servent d’échappement ( le journaliste de Moto-Journal écrivait à ce sujet en 1975 : « les montées en régime fulgurantes du petit monstre résonnaient dans toute la cuvette où se trouvent les pistes Pirelli » (en Italie).
Pour ma part, je paraphraserai Charles Aznavour en chantant : « Viens ... retrouvons toi et moi …des plaisirs démodés » en évoquant la santé de cette petite boule de nerfs au-dessus de 7.000 tours, le pilotage à l’oreille de ce moteur hyper joueur dès qu’une suite de virolos arrive et qu’on descend deux rapports, tandis que les gros cubes rapetissent à vue d’œil dans les rétros pour revenir comme des boulets de canon en bout de ligne droite (à chacun ses plaisirs). Chaque sortie pour aller chercher le pain devient prétexte à des montées en régime fantastiques, tandis que chaque sortie de rond-point en accélérant sur l’angle devient le début de la ligne droite des Hunaudières ou du Mistral … Bref, on l’a compris, cette machine n’a rien à voir avec une placide Honda 350 Four, c’est un véritable café-racer, du pur plaisir qu’il faut avoir essayé au moins une fois pour saisir ce qu’a pu être à une certaine époque la philosophie Benelli…
Cela concerne la Benelli 250 a quatre cylindre : la 254 :
C’est dans les années soixante- dix (fameuse période !) que naîtra le projet d’une 250 quatre cylindres quatre temps chez Benelli.
Dès le début de cette décennie, De Tomaso, industriel argentin, rachète 85 % des parts de Benelli alors au bord de la faillite et relance une nouvelle gamme plus moderne, des 125 et 250 cc en 2 temps, les 350 et 500 4 cylindres en 4 temps, suivis par la 750 six cylindres.
C’est en 1975 que germe l’idée d’étoffer la gamme des 4 temps par le bas, en étudiant la possibilité de commercialiser une 250 quatre cylindres qui deviendrait, de facto, la plus petite cylindrée fabriquée de série à l’époque en quatre cylindres.
Mais le renouvellement complet de gamme et la relance de la marque avait coûté cher, il fallait donc produire cette nouvelle machine à moindre coût. La genèse de la machine va ainsi répondre à deux impératifs : une production industrielle en utilisant les chaînes existantes, tout en mettant à profit l’expertise de Benelli en matière de moteur 250 cc 4 cylindres.
Moto Guzzi s’apprêtait à ce moment-là à commercialiser une 125 4 temps 2 cylindres (voir photo 1) pour laquelle la chaîne de montage était prête. Allez hop ! Ni une ni deux, un petit joint-venture industriel entre les deux maisons, on garde le cadre et partie-cycle Moto Guzzi, on demande à Benelli de greffer deux cylindres supplémentaires au moteur, De Tomaso y va de sa patte pour le design novateur pour l’époque (usage de l’ABS, compteur compte-tours sur le réservoir, ligne très personnelle), on fait bouillir le tout sur la chaîne de production initialement prévue pour la 125 Guzzi, et on présente ainsi en 1975 le premier modèle de la lignée : la Moto Guzzi 254 (voir photo n° 2) ! A noter que le signe 254 n’indique pas la cylindrée, comme on pourrait le croire de prime abord, mais est le libellé contracté de 250 – 4 cylindres (la cylindrée exacte s’établit à 231,10 cc, comme le 2 cylindres 2 temps, essentiellement pour échapper à la « taxe de luxe » frappant à l’époque les machines de plus de 240 cc, en France notamment !)
La production va rapidement s’étoffer de la Benelli 250 Quattro (habillage spécifique à ce modèle, voir photo n° 3), suivie de la Benelli 254 (nouvelle décoration, tête de fourche, réservoir en alu sous le cache plastique et non plus en ABS, voir photo n° 4). Quelques modèles seront également commercialisés sous la marque Motobi, à l’initiative d’un frère dissident de la fratrie Benelli qui capitalisait ainsi ses succès en course (photo n° 5). A noter que Motobécane, importateur Benelli de l’époque,
décidera finalement de ne pas importer en France la 254 malgré ses qualités indiscutables (4 cylindres, 4 carbus, roues en alliage coulé, disque Brembo, 127 kgs, cadre guzzi), sans doute en raison de son prix (coût de fabrication tout de même élevé, notamment le moteur), de la concurrence des 2 temps japonais compétitifs et bien finis dont les jeunes motards du moment étaient friands, et sans doute aussi d’une certaine désaffection des motards français pour la cylindrée 250 à l’époque.
C’est bien au savoir-faire de Benelli en matière de moteur 250 quatre cylindres qu’il faut attribuer la paternité du moteur de cette moto. Il faut en effet se souvenir qu’avant la 2ème guerre mondiale (en 1939), Benelli avait déjà mis au point un 250 quatre cylindres 4 temps à compresseur et à refroidissement liquide qui développait 52 Ch et dépassait les 225 km/h à 10.000 tours ! (soit, dit en passant, plus de vingt ans avant qu’Honda n’engage une 250 4 cylindres en course). La 2ème guerre mondiale mettra en sommeil l’activité moto de la marque, et c’est en 1960 que Giovanni Benelli et Savelli, l’ingénieur en chef de l’usine, présenteront un nouveau et fabuleux moteur 250 : 4 cylindres, huit vitesses, 16.000 tours ! Ceux qui ont entendu Pasolini tourner avec s’en souviennent encore avec émotion, et c’est aux mains de Kel Carruthers que cette machine connaitra la consécration en 1969 en devant championne du monde, devant … les Japonais (of course) !
Alors, que donne à l’usage notre Benelli 254 « d’aujourd’hui », ce cyclo-sport de 127 kgs et près de 30 Ch qui ne bouge pas (cadre Guzzi), légère, petite, ramassée, merveille de miniaturisation moteur dont les 4 petits pistons prennent plus de 11.000 tours sans inertie comme une moto de course, dans un chant de grandes orgues distillé par les deux mégaphones qui servent d’échappement ( le journaliste de Moto-Journal écrivait à ce sujet en 1975 : « les montées en régime fulgurantes du petit monstre résonnaient dans toute la cuvette où se trouvent les pistes Pirelli » (en Italie).
Pour ma part, je paraphraserai Charles Aznavour en chantant : « Viens ... retrouvons toi et moi …des plaisirs démodés » en évoquant la santé de cette petite boule de nerfs au-dessus de 7.000 tours, le pilotage à l’oreille de ce moteur hyper joueur dès qu’une suite de virolos arrive et qu’on descend deux rapports, tandis que les gros cubes rapetissent à vue d’œil dans les rétros pour revenir comme des boulets de canon en bout de ligne droite (à chacun ses plaisirs). Chaque sortie pour aller chercher le pain devient prétexte à des montées en régime fantastiques, tandis que chaque sortie de rond-point en accélérant sur l’angle devient le début de la ligne droite des Hunaudières ou du Mistral … Bref, on l’a compris, cette machine n’a rien à voir avec une placide Honda 350 Four, c’est un véritable café-racer, du pur plaisir qu’il faut avoir essayé au moins une fois pour saisir ce qu’a pu être à une certaine époque la philosophie Benelli…
jmc964- Messages : 527
Date d'inscription : 11/08/2010
Age : 65
Localisation : Ales
JH42- Modérateur
- Messages : 6871
Date d'inscription : 13/06/2009
Age : 69
Localisation : Le Chambon sur Lignon 43
Re: Benelli 254
Et une superbe en vente ici.....
http://www.leboncoin.fr/motos/472887140.htm?ca=6_s
http://www.leboncoin.fr/motos/472887140.htm?ca=6_s
Breiznelli- Messages : 4070
Date d'inscription : 18/10/2010
Age : 62
Localisation : Plougastel Daoulas
Re: Benelli 254
Oui , très belle vente , d'ailleurs le vendeur " henri " est le rédacteur de l'article ci-dessus ! la moto sur leboncoincoin est celle en photo n°4 - bonne vente a lui
jmc964- Messages : 527
Date d'inscription : 11/08/2010
Age : 65
Localisation : Ales
Re: Benelli 254
je me permets de rajouter une vidéo car, quel est le point commun de nos Benelli?
le son!!!
et ce petit engin en fait du gros
le son!!!
et ce petit engin en fait du gros
Re: Benelli 254
Des news de la petite Benelli que son propriétaire - Henri - vient de confier a l'equipe de " La Moto Classic " , donc il ne l'a toujours pas vendue ( qui a dit tant mieux , garde la ?)
http://www.lamotoclassic.com/essais
http://www.lamotoclassic.com/essais
jmc964- Messages : 527
Date d'inscription : 11/08/2010
Age : 65
Localisation : Ales
Re: Benelli 254
en 2014, au SIAM, Glynn KERR, designer moto, expliquait le design moto aux designers automobile.
et l'un des exemples était....
et l'un des exemples était....
cricri-reaction- Messages : 2282
Date d'inscription : 16/12/2011
Age : 56
Localisation : st ouen l'aumone 95
Re: Benelli 254
pour le son j'ai trouvé ça!!!
ca fait envie
http://www.lamotoclassic.com/soundofbike/benelli-254
ca fait envie
http://www.lamotoclassic.com/soundofbike/benelli-254
moT42- Messages : 195
Date d'inscription : 21/01/2015
Age : 44
Localisation : Saint Etienne
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