125 leonccino cross 1971

Bonjour,


je ne sais pas si je poste dans la bonne section...


Je vous présente ma moto que je possède depuis 20 ans. Ce fut ma toute première moto. Elle appartenait à mon père qui l'avait laissée au fond du garage depuis des années.

A 11 ans, à force de gaver mon père avec cette moto, il m'a dit cette phrase: "démarre-là et elle sera à toi".
Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd  


Me voilà avec une caisse à outil, de l'huile de coude et toute la volonté du monde, face à une machine n'ayant pas tournée depuis... tout ça!


Avec l'aide du père d'une amie de collège, restaurateur de vieilles françaises, j'ai réussi à la faire craquer. me voilà à son guidon pour arpenter les chemins de terre du nord-isère  

A 16 ans, je passe le permis AL (125) pour pouvoir, enfin, rouler avec sur route. Une casse du volant magnétique l'a immobilisée durant presque un an. Mais à force de fouiner sur LVM (sans doute étais-je le plus jeune lecteur de ce journal    ) j'ai fini par trouver sa soeur en état d'épave.

Me voici reparti pour une petite rénovation. j'ai échangé certaines pièces pour des pièces en meilleur état, prises sur l'épave.

Le temps passe et le permis gros cube me mena vers d'autres machines. j'ai alors 18 ans et, depuis mes 11 ans, j'ai restauré une dizaine de machines en tous genres (cyclosports, triporteurs, BMA, etc.). Afin de rouler avec plus de fiabilité, je m'oriente alors vers une 750 Honda 4, puis vers des machines telles que des 750 stinger ou 900 CBR 92 et autres Honda 500VFF pour n'en citer que quelques-unes.

Mais la passion pour cette petite 125 l'a épargnée de l'écrémage de ma collection. Ayant vendu récemment toute macollection, à l'exception de deux benelli, j'ai pris le temps de la restaurée cet automne.

Au programme, remise en état d'origine sans passer par la case peinture et chromage.

changelment des gommes, fonds de jante et chambres à air.
changement des câbles
bougie
antiparasite
révision carbu
vidange joints fourche
housse de selle
vérifications moteur, prises de côtes
fabrication d'un filtre à air sur mesure et remise en place de la boîte à air
traitement restom reservoir, démontage et décapage du robinet d'essence
remise à neuf du système electrique
vidange huile de boîte
remise en place du kick d'origine
réglages et vérifications diverses

Elle tourne à merveille!



Benelli 125, 1971
mono 2T
11ch à 7000trs
110 kg en ordre de marche
Vitesse max, 80 en démul' cross, 100 (environ) en démul' route
Carburateur Dell'orto VHB 22
Commandes Tomazelli
Amortisseurs réglables et fourche Marzocchi
Echappement Lafranconi
Freins tambours simples cames
Boîte inversée à droite 4V

Coloris: vert benelli métalisé, vieil or métalisé, rouge métalisé, gris métalisé.



A conduire, c'est tout une aventure: freins limités, commandes dures, rétrogradages demandant le coup de gaz... mais la machine est très agile et les prises d'angles max se font avec aisance (surtout avec des gommes modernes).

le son est inimitable, grave pour un 2T, surtout de petite cylindrée.


Voici quelques photos prises à la hâte, aujourd'hui même...
























Voici une moto que je peux dire, à coup sûr, que je garderai à vie  





changement du guidon noir d'origine par un chromé (option d'origine à l'époque)
réglages

bravo pour le travail et la passion !
afin que tes photos soient mieux valorisées je les intègre là :








il faisait beau sur le parvis de Saint-Jean !
(psitt : Leoncino avec un seul C stp !)

Bella, bella ...

et si j'ai bien vu :

- le pot c'est du Lafranconi
- deux couronnes (1 pour la route et 1 pour le terrain je suppose)

En tous cas, si tu n'as pas refait chromes et peinture, tu l'avais bien remisée au chaud!

année 71 ?
on n'en a pas vu beaucoup à l'époque car il faut penser que Yamaha et ses trails avaient déjà débarqué, avec le graissage séparé et même un quasi démarreur électrique (dynastar) sur l'AT2 ...

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comme la Benelli marchait au mélange, les citadins comme les ruraux ont vite compris ...
donc une 125 Leoncino française, c'est une vraie rareté ! Bravo d'en avoir une dans cet état !

Bravo pour la rénove ! et sympa le logo Benelli sur le carter....

belle histoire ne t'en sépare JAMAIS!

ouais, superbe!

bravo ,belle machine

Merci à tous!


Alors en vrac:

oui, il y a effectivement deux couronnes, une pour la route et l'autre pour le cross. Un bout de chaîne avec attache rapise permet de passer d'une configuration à l'autre. j'ai encore le bout de chaîne d'origine, mais reste toujours en démultiplication route, même pour rouler sur les chemins.

Pour le remisage, elle n'était pas vraiment au chaud. J'ai passé beaucoup de temps et essayé pas mal de produits différents pour retrouver des chromes, alus, inox et peintures en état correct de présentation. J'ai frotté des heures, certaines pièces, pour leur redonner leur aspect originel. Mais heureusement, avec deux machines complètes, il a été assez facile d'en monter une en bon état.


Concernant la rareté, oui, c'est une machine rare en france, surtout avec sa carte grise, sa plaque d'origine (EF 69...) et tout d'origine (sauf la poignée de gaz). L'immense majorité de celles que j'ai vues en annonces, ces dernières années, avaient eu un usage cross => plus de phares, gardes boue plastique, plus de klaxon, plus de carter chaîne, etc. La mienne a été achetée en 71, à Lyon, chez Montagne, via l'importateur RIGAL.


Pour la yam' AT2, je connais un peu le modèle. Sans doute une excellente machine. Mais moderne ou ancienne, petite ou grosse, aucune moto ne peux me procurer plus de plaisir que cette petite benelli.... histoire de passion: rien de rationnel là dedans!

Prochaine étape: Benelli 125 Turismo, 1976, préparée (piston allégé et segments haute compression), montée d'époque en scrambler.

Il me reste quelques bricoles à finir pour que cette dernière vous soit présentée... mais ça ne saurait tarder

hey je répare la même moto donc si tu pouvais me filer un petit coup de main ça serai vraiment cool
j'ai vu sur un autre site que tu avais des pièces supplémentaires si elles correspondent bien entendu

Quand on voit, ce qu'elle semble coter en italie...

http://www.subito.it/moto-e-scooter/rarissima-moto-benelli-motobi-leocross-125-del1972-torino-59306998.htm


cette moto mérite tes plus grands soins

oui enfin on peu la trouver a moitié de ce prix.
je n'ai pas eu la chance de récupérer la moto en bon état 30 ans dans une grange ça ne pardonne pas j'ai du tout brosser pour faire disparaître la rouille par la même occasion le peu de chrome qui restait est parti avec résultat j'ai du refaire une peinture adieu les chromes :'( peut être que je les referai quand j'aurai les moyens si tu avais un caburateur en trop tu me sauverai la vie (a prix raisonnable ) c'est la seul piece d'origine qu'il me manque

Magnifique !!! Sa dénomination exacte est Nuovo Leoncino car avant il a existé un Leoncino en 4 temps dit en "Olive" puis toujours en "olive" un 2 temps. Le Nuovo leoncino a la réputation (justifiée) d'être incassable et surtout de démarrer à tous les coups (rare à l'époque sur un 2 temps) Bref un vraie petite merveille.
Par contre le dernier cité dit "Turismo" du milieu des années 70, UNE HORREUR !
Fabriqué sur le base de 50 T, il en garde le bas moteur sur lequel on a installé un énorme piston pour compenser la course très courte du petit 50. Un rapport alésage/course dément qui engendre des vibrations à dessouder les pattes du cadre (je l'ai vu).
Ma très grande honte est d'en avoir vendu quelques-uns (car pas chers) qui n'ont jamais parcouru plus 1000 kms. Une vraie rigolage, ils revenaient avec le moteur à côté du cadre, l'embrayage complètement cramé ou la totalité de la boîte en morceaux au fond du carter. Par contre avec 15 cv (réels) pour 75 kgs on retrouvait la douceur légendaire de la Tornado.
Complètement crazy chez Benelli
A ne pas mettre un Copek dedans ou alors NE JAMAIS ROULER AVEC.

pour ce qui est du 125 turismo mono 2T, il est clair que c'est un cyclosport avec un cylindre de 125.

C'est léger, ça hurle, ça vibre mais ça va vite. Point.


le moteur n'arrête d'accélérer que lorsqu'il serre (vécu à 150, nez dans le guidon, quand j'avais 17 ans ).

pour les vibrations, j'ai mis des mousses dans tous les sens pour les atténuer, jusque sur les aillettes moteur. Depuis, pas de gène particulière de ce côté.

pour ce qui est des serrages, j'ai appris de mes erreurs de jeunesse et avec le second moteur, j'ai fait environ 15000 kmn y compris un melun-lyon par la N7, et pas de souci. Mélange à 4% synthèse et SP98

je viens de faire une segmentation préventive mais l'état du haut moteur après 12000 km était très acceptable!

le bas moteur a le pignon de première fragile. Attention à la soupe de pignons si on force un passage en première


En somme, la 125 turismo est une bombinette (quelle tenue de route!) qu demande à ne demande qu'à prendre des tours qu'il ne faut pas trop lui donner...


Seul véritable souci: frein avant qui n'est même pas à la hauteur d'un frein de mob88 bleue.


Je termine mon projet scrambler sur cette moto...

j'avais un échappement complet d'avance mais en très mauvais état: oxidation,calamine...
après une séance de cuisine et quelques recettes secrètes, on arrive à un résultat sympa! Quand je vois que les copies neuves de l'origine se vendent plusieurs centaines d'euros, je ne regrette pas l'heure passée à rénover celui-ci!


Il ne me reste qu' passer un coup de peinture noire sur la grille de rotection et le tout sera joué!  
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houla, oui, ça brille!
recette secrète de chez restom ou de chez ta pomme?

lavage, tampon gex de cuisinie + "belgom chrome" puis paille de fer 000 plus "miror".

Sur les photos, la paille de fer n'était pas encore passée

marushin a écrit:lavage, tampon gex de cuisinie + "belgom chrome" puis paille de fer 000 plus "miror".

Sur les photos, la paille de fer n'était pas encore passée

on a tous la même recette secrète, je vois...

j'ai fait les miens en nettoyant au pétrole désaromatisé et en appliquant http://www.entretien-moto.fr/aluminiums-chromes-inox-cuivre-laiton-restom-chromes-2070-222.htm au chiffon ou à la paille de fer suivant besoin.

A 4H du matin, je n'avais pas envie d'aller me coucher mais avais plutôt quelques démangeaisons de la main droite et des envies de prendre l'air. Qu'à cela ne tienne, direction mon garage, enfilage de combarde et en route au guidon de mon ancêtre!

Le temps d'effectuer le plein de mélange 2T, et me voici sur le périphérique lyonnais en direction du sud. J'évite l'autoroute et longe le Rhône puis le Giers. Le soleil n'est pas encore levé et les routes sont désertes à l'exception de quelques débiles qui grillent les feux en rentrant de boîte... je suis sur mes gardes!

Les petites routes commencent dès Givors puis j'enchaîne Ste Croix en Jarez, le col du Pavezin, descente jusqu'à Pélussin avant de monter au col de l'oeillon à 1200m d'altitude. Je resterai là à contempler le soleil se lever au milieu de la brume montante durant une heure. Le spectacle offert par les éléments est grandiose, le tout dans un silence à peine fendu de quelques gazouillis de volatiles locaux. Afin de profiter pleinement de cette ambiance, la descente vers le barrage de la Terasse sur Dorlay se fait au point mort, moteur coupé: un grand moment de plaisir intense! L'absence de bruit moteur me permet de surprendre biches, belettes et autres petites bêtes.

Le temps passe et je n'ai toujours pas dormi. Par prudence, je commence à cheminer vers Lyon en évitant les grands axes et flane à 50 - 60 km/h.

10h30 je suis enfin de retour chez moi avec la sensation d'avoir vécu un grand moment de bonheur. Le plaisir était à portée de main et je l'ai saisi.

Au final, ma moto et et moi avons bouclé 189km en 6h: inoubliables;

c'est bon ça!
marche bien ta cacahuète!

C'est beau!

comme si on y était...j'adore partir à 4h du mat pour profiter de cette occasion. saisir ce moment où le soleil se lève...

10h réveil
11H30 moto et pilote prêts

le temps de dire au revoir à celle qui a fait une belle nocturne à mes côtés (et garage commun, autant dire chambre commune), de verser ma larme car c'était fort, qu'il est déjà temps de prendre la route






Le maire du village est venu en personne nous saluer pour notre départ (véridique!)



Mon pilote ouvre mon robinet, ne met pas de starter... mais ça ira, il fait chaud, me pousse, enclanche la première, débraye et me sautte sauvagement dessus!  :gourdin: :vnr:

Je ricane! depuis le début, j'ai bien vu qu'il avait aoublié de mettre le contact  ;D

La scène qui suit m'amusera toujours! Ce crétin fouille durant plusieurs minutes, vide presque les poches de son énorme truc qu'il porte sur son dos en permanence et que je trouve toujours trop lourd pour mes 123 petits centimètres cubes  :

Il fini, comme souvent, par retrouver la fameuse: dans sa poche de futal! Comme d'hab!  :idiot:

Après l'avoir enfoncé sur mon oeil de cyclope, il répète sa poussette et je m'ébroue gentillement, dans un petit panache de fumée. Je sens son sourire se dessiner sous son globe de fibre de verre  

Dès les premiers kilomètres, je me sens en pleine santé: l'air pur des Hautes Alpes§ J'aime sentir ces douces odeurs méditerranéennes et montagnardes à la fois... un subtil mélange que j'inspire à plein filtre à air pour nourrir mon cylindre! C'est quand même plus sympa que de mélanger mon essence à l'air du Bus TCL! J'aime le raffiné!
A ce propos, je commence à avoir faim! Vite une station essence!

Je sais alors que j'ai 15 bonnes minutes pour souffler! Le temps que mon tête en l'air sorte son bidon, son huile, qu'il dose bien gras pour m'éviter quelques malheurs, qu'il remplisse le tout de Sp98, qu'il sorte l'entonnoir, me remplisse, aille payer, fumer, pisser... J'ai un peu de temps pour bronzer  :coolsmiley:

Le voilà qui reviens puis s'équipe. Poussette et go!
Il essore le con, je comprends rapidement pourquoi, nous sommes sur une route chargée et il faut tenir bonne cadence pour ne pas ralentir les autres en boites à roues. Heureusement, nous prenons un échappatoire à la D75. Nous roulons alors à faible vitesse, sans savoir où nous allons.





Nous voyageons sans carte et sans trop savoir par quel miracle, nous retrouvons la D75 au niveau d'un col: Lus la Croix Haute. Elle  porte bien son nom, cela fait des heures que nous sommes en altitude  :coolsmiley:



Mais très vite, nous quittons de nouveau cette D75, notre fil directeur, pour s'échapper vers les hauteurs plus élevées encore.

Nous commençons petit avec le col de la grimone mais grandiose par son panorama et son seul habitant: un passionné d'anciennes, comme moi, avec qui nous discutons une bonne demi heure. Michel indique à mon pilote où aller poser mes roues. Le Michel nous concocte un délice de parcours escarpé  :love: :_cheesy:






allons voir ces routes de plus près!






La commune de 3Glandage"  ;D




























je vous raconterai la suite un peu plus tard, ma mécanique a envoyé comme au bon vieux temps, toute la journée... J'ai même eu droit de poser mes tétons sur la terre: un peu de cross pour une mamie comme moi, ce n'est pas tous les jours... alors ça ne se refuse pas! Je vous expliquerai ça bientôt  



Think clearly, create freely, love deeply  





Marushin.